ADRIANA KAREMBEU: «JE SENS SA SALIVE SUR MON VISAGE ET MA POITRINE»

Dans son autobiographie sortie jeudi, le mannequin slovaque raconte comment un cinéaste français a tenté de la violer.

À 52 ans, Adriana Ohanian Sklenarikova, plus connue sous le nom d'Adriana Karembeu, n'a plus de tabou, elle se sent désormais «libre» et a choisi naturellement cet adjectif comme titre de son autobiographie sortie jeudi aux éditions Leduc que Télé-Loisirs a lue en avant-première. Elle y raconte ses débuts difficiles à Paris où on lui a demandé de maigrir et où «je me suis affamée pour pouvoir rentrer dans du 34». Elle se confie aussi sur les hommes de sa vie, Christian Karembeu et Aram Ohanian qui lui a donné l'incroyable bonheur de devenir, à presque 47 ans, maman d'une petite Nina, aujourd'hui âgée de 5 ans et demi.

Elle est aujourd'hui une femme forte et drôle qui a pris du recul sur elle-même et sur ses expériences. Elle s'est donc sentie libre de raconter un événement qui l'a profondément bouleversée au milieu des années 2000. Alors qu'elle fait ses premiers pas au cinéma et à la télévision. «Un jour, mon agent me propose de rencontrer un réalisateur pour un projet», raconte-t-elle. «Je me rends seule chez lui pour le rendez-vous, j'ai la naïveté de ne pas me méfier, car c'est l'après-midi», poursuit-elle. «Je sonne à sa porte. Le réalisateur, qui a déjà plusieurs films à son actif, m'accueille avec un sourire, m'invite à entrer et à m'asseoir».

«Il pose sa main sur mon genou, puis se jette brutalement sur moi»

Et là, tout bascule: «Après une brève discussion sur le scénario, il se lève et se rapproche de moi sur le canapé. Il pose sa main sur mon genou, puis se jette brutalement sur moi, m'embrassant violemment. Je sens sa salive sur mon visage et ma poitrine». La Slovaque de presque 1,80m ne se laisse pas faire. «Je le repousse avec force, choquée qu'il ait osé s'en prendre à moi. J'ai 35 ans, et j'ai puisé la force nécessaire pour repousser cet infâme prédateur et m'enfuir. Si j'avais eu vingt ans, je pense que j'aurais été plus profondément affectée».

Elle court se réfugier chez elle et reste prostrée un long moment. N'en parle à personne pour oublier cet épisode. Mais «quelques jours plus tard, alors que je garde toujours le silence sur cette agression, nous dînons en amoureux au restaurant (NDLR: avec Christian Karembeu). Et là, comme un coup de poing dans le ventre, je vois ce réalisateur français franchir le seuil, se diriger vers notre table, faire absolument comme si de rien n'était», explique-t-elle.

«J'aurais dû te prévenir, il est parfois limite»

«Comme si rien ne s'était passé. Il ose me saluer devant mon mari, avec son air lubrique, alors qu'il a tenté de me violer il y a si peu de temps», écrit-elle. «Je reste de marbre, même si au fond de moi, je hurle de toutes mes forces».

Quelques années plus tard, elle trouvera la force d'en toucher deux mots à son agent qui lui lancera presque avec normalité: «J'aurais dû te prévenir, il est parfois limite, sa réputation le précède». Un discours qui fait écho aux nombreux témoignages d'actrices malmenées et agressées par des réalisateurs français.

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