CE SOIR à LA TV : ACCLAMé PAR LA CRITIQUE, CE FILM AVEC MATT DAMON A RéVOLUTIONNé LE CINéMA D'ACTION

Quand Matt Damon faisait la leçon à James Bond et Ethan Hunt

En 2002, Matt Damon ajoute avec La Mémoire dans la peau une nouvelle corde à son arc en incarnant devant la caméra de Doug Liman le célèbre Jason Bourne. En effet, c'est pour lui une première dans un rôle très physique où il incarne un assassin de la CIA devenu amnésique, expert en armes à feu et en combat rapproché, à l'aise aussi bien pour escalader les murs d'une ambassade qu'au volant d'un véhicule lancé dans une folle course-poursuite dans les rues de Paris. À 32 ans, il devient donc un action hero, et file en un instant un bon coup de vieux aux spécialistes de l'action - le genre roi des années 90 - comme notamment Bruce Willis, Sylvester Stallone, Will Smith ou encore Arnold Schwarzenegger.

Un homme est repêché en mer avec des balles dans le dos et amnésique. Il découvre qu'il possède des compétences de combat et de survie incroyables, mais il ne se souvient pas de qui il est, ni pourquoi il est pourchassé. Découvrant qu'il s'appelle Jason Bourne, il entreprend alors un voyage pour découvrir son identité et démêler les mystères de son passé. Poursuivi par des agents du gouvernement et des assassins, il va utiliser ses compétences pour survivre tout en cherchant à comprendre sa véritable identité.

Un film charnière dans le cinéma

La Mémoire dans la peau marque un tournant dans le genre action-espionnage. À l'époque, le genre est dominé par les films James Bond, portés par Pierce Brosnan, et Tom Cruise y a lui-même fait une entrée remarquée avec Mission: Impossible et Mission: Impossible 2Dans les deux cas, ces films présentent des séquences d'action bigger than life, des héros quasi invincibles que rien n'effraie. Avec Jason Bourne et La Mémoire dans la peau, on découvre à l'inverse un protagoniste inquiet, qui utilise la violence pour se défendre et sans y prendre goût, et qui surtout cherche à comprendre qui il est.

Obsédé par sa simplicité, son réalisme et sa cohérence, La Mémoire dans la peau, qui adapte librement le roman homonyme de Robert Ludlum publié en 1980, a donc le charme d'une fabrication qui semblerait presque artisanale, à l'inverse des films recourant aux explosions orangées de kérosène et aux effets spéciaux pour mettre à l'écran des séquences surréalistes.

Un grand succès critique et commercial

Ni la critique ni le public ne s'y trompent : on tient là un cinéma d'un nouveau genre. Au box-office, La Mémoire dans la peau est un grand succès, accumulant dans le monde 214 millions de dollars de recettes. Une performance remarquable pour un film original - c'est la première adaptation au cinéma de l'oeuvre de Ludlum -, avec un acteur alors novice dans le genre.

Au niveau critique, c'est à la quasi unanimité que le film est salué. Sur Rotten Tomatoes, son Tomatometer s'élève à 89% (sur 194 critiques) et son Audience Score à 93%. En France, Le Monde lui accorde une note de 4/5 et Chronic'art.com la note de 5/5, concluant :

Le film de Liman est à la fois un pur produit - aucune ambition d’auteur, juste un authentique ouvrage de "film-maker"- et un film-symptôme, prototype abouti de tout ce que le cinéma d’action US contemporain possède d’ébauches de promesses et de renouveau assuré.

Suite à ce succès, quatre autres films suivront, dont les deux premiers, La Mort dans la peau et La Vengeance dans la peau, réalisés par Paul Greengrass et sortis en 2004 et 2007, sont eux aussi des modèles du genre.

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