FUSILLADE DANS UN COMMISSARIAT, ISRAëL EN FINALE DE L'EUROVISION, L'éPIDéMIE DE CHOLéRA "CONTENUE" à MAYOTTE : LES 3 INFOS DE LA NUIT

Deux policiers grièvement blessés

Deux policiers ont été grièvement blessés par balle ce jeudi 9 mai au soir dans le commissariat central du 13e arrondissement de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme. Les faits se sont déroulés peu avant 22 h 30 à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé et le parquet de Paris. Une fusillade survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat est extrêmement rare. Vers minuit, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, qui était accompagné de la procureure de Paris Laure Beccuau, s'est rendu sur place. Il a expliqué devant la presse que l'agresseur avait été interpellé vers 22 heures dans un « immeuble » du 13e arrondissement pour « une agression très violente d'une femme » au « cutter ».

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« Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme » d'un fonctionnaire et a blessé « gravement » deux policiers. Les fonctionnaires blessés ont été immédiatement transportés à l'hôpital de même que leur agresseur, lui-même blessé « grièvement » par un tir de riposte, a précisé le préfet de police. « Nous sommes très préoccupés par l'état de santé (des deux policiers). Nous sommes tous très inquiets », a-t-il encore souligné, en apportant son « soutien aux effectifs du commissariat du 13e », « saluant leur courage et leur réactivité ». Une enquête judiciaire est en cours et la PJ parisienne chargée d'établir « les circonstances » de ce drame.

L'Eurovision « déjà gagné », selon Netanyahou

Israël s'est qualifié pour la finale de l'Eurovision de la chanson de ce samedi 11 mai à Malmö, en Suède, où des milliers de personnes ont manifesté contre sa participation à ce concours en raison de la guerre à Gaza. La jeune artiste Eden Golan a décroché son ticket jeudi soir avec la chanson « Hurricane », dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l'attaque du groupe islamiste Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre. Israël intègre ainsi le groupe de 26 pays qui s'affronteront samedi pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition suivie par plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs chaque année. « Je suis si reconnaissante à tous ceux qui ont voté pour nous et qui nous ont soutenus », a déclaré l'Israélienne âgée de 20 ans.

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Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision, qu'il a remporté pour la quatrième fois en 2018. Vendredi, le pays faisait figure de deuxième favori pour la victoire finale derrière la Croatie et devant la Suisse. Avant la demi-finale, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait déclaré que la candidate de son pays avait « déjà gagné ». « Non seulement vous participez fièrement et de manière admirable à l'Eurovision, mais vous affrontez avec succès une horrible vague d'antisémitisme », a-t-il dit dans un message vidéo adressé à la chanteuse. Près de 12 000 personnes ont manifesté ce jeudi 9 mai dans la ville hôte contre la participation d'Israël, exprimant leur indignation face à la guerre à Gaza. Un nouveau rassemblement est prévu samedi.

« On a une poussée de choléra »

Le ministre chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, s'est voulu rassurant ce jeudi 9 mai lors d'un déplacement à Mayotte, estimant « contenue » l'épidémie de choléra qui sévit sur l'île depuis environ deux mois et qui a causé un premier décès ce mercredi 8 mai. « On a une poussée du choléra qui est contenue. Il n'y a pas d'explosion, mais ça ne veut pas dire que ça va s'arrêter du jour au lendemain », a dit le ministre à la presse, en marge d'une visite du CHU de l'île. Si « le nombre de cas que l'on a aujourd'hui n'est pas stabilisé », l'intervention « rapide, coordonnée et proportionnée des services » a permis de garder la « situation sous contrôle », a-t-il ajouté.

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Plus tôt, le ministre a visité le quartier Kirson de Koungou, où au moins une cinquantaine de cas de choléra ont été déclarés à ce jour et où une petite fille de trois ans a succombé ce mercredi soir. Frédéric Valletoux a fait remarquer qu'aux Comores voisines, « l'épidémie a démarré un mois et demi plus tôt mais aujourd'hui on compte des milliers de cas et presque une centaine de décès ». « On voit qu'à Mayotte, la réponse est adéquate », a-t-il comparé. Les premiers cas de choléra à Mayotte avaient été recensés mi-mars chez des personnes revenant des Comores voisines, où l'épidémie flambe avec 98 décès selon le dernier bilan officiel. À Mayotte, les premiers cas diagnostiqués chez des patients n'ayant pas quitté l'île sont apparus fin avril.

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