GRISéLIDIS RéAL AVAIT DéJà BALANCé L'ABBé PIERRE EN 1990

Quand il venait à Genève, le prêtre fréquentait des prostituées.

Chaque jour ou presque amène de nouvelles informations sur les penchants sexuels de l'abbé Pierre et surtout le fait que tout le monde ou presque pouvait les connaître autour de lui.

Ainsi, une enquête de la RTS diffusée dimanche soir au «19 h 30», rappelle qu'en 1990 déjà, l'abbé Pierre avait été démasqué sur un plateau de télévision, dans l'émission phare de l'époque «Ciel mon mardi!» de Christophe Dechavanne.

Lorsqu'il séjournait à Genève, l'abbé Pierre fréquentait un hôtel proche du quartier des Pâquis. Il en profitait pour visiter des prostituées de l'endroit, notamment dans une maison où travaillait la célèbre prostituée et auteure, Grisélidis Réal (décédée en 2005).

Par le trou de la serrure

«La patronne, témoigne-t-elle alors dans l'émission, nous avait dit, venez regarder par le trou de serrure de la salle de bain, il y a quelqu'un, là, qui attend son tour, c'était quelqu'un d'extraordinaire, qui a fait beaucoup, beaucoup de bien à l'humanité... Jamais je n'en ai parlé, mais aujourd'hui, je ne peux plus me taire, c'était un abbé, c'était l'abbé Pierre et je l'ai vu...» Les invités sont restés médusés, à commencer par Christophe Dechavanne lui-même, qui n'en croyait pas ses oreilles.

Selon son fils, Igor Shimek, Grisélidis Réal a ensuite regretté d'avoir dévoilé cela, car elle a reçu, entre autres, de nombreuses lettres d'insultes ou de menaces. Et cela n'a eu aucune réelle conséquence sur la réputation et la notoriété de l'abbé.

Quelques évêques savaient

D'autres révélations sur le comportement de l'abbé Pierre ont été révélées lundi: «Quelques évêques au moins» étaient au courant «dès 1955-1957» du «comportement grave» de l’abbé Pierre envers les femmes», a affirmé lundi dans une tribune du journal «Le Monde», le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort.

Il indique que «des mesures ont été prises, dont une cure psychiatrique», et la désignation d’un adjoint (dit «socius») dont le fondateur d’Emmaüs s’est visiblement «ingénié à tromper» la «surveillance».

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