«JE SUIS MOI ET C’EST DéJà PAS MAL DE BOULOT»

Journaliste, Lucas Vuilleumier a eu envie de «pousser son petit cri artistique». Après des vidéos dans lesquelles il imitait sa maman, il a fait le grand saut du seul en scène.

Si le Vaudois de 31 ans a toujours eu envie de monter sur scène – «Je voulais être Zouc, Isabelle Huppert ou Céline Dion», dit-il – ce n’est qu’en 2022 qu’il a fait ses débuts sur les planches avec «Rien prouvé», un seul en scène dans lequel il raconte, en les imitant, comment ses proches ont réagi à son coming out. À voir au théâtre Boulimie, à Lausanne, du 22 au 24 mars 2023

Comme passe-t-on du métier de journaliste à celui de comédien?

Très facilement, parce qu’on a envie de pousser son petit cri artistique au bout d’un moment. D’écouter tous ces artistes dire des choses souvent très intéressantes sur leur métier, d’aller les voir sur scène, ça nous titille. D’ailleurs, je ne passe pas de l’un à l’autre, je fais les deux en même temps (il rit).

Songez-vous à arrêter le journalisme pour vous consacrer entièrement à la comédie?

Je suis tellement drogué au journalisme que pour l’instant, ce n’est pas la question. Je ne pourrais pas arrêter, j’aime trop ça. 

Aujourd’hui, comment vous définissez-vous? Humoriste-journaliste?

Je suis moi et c’est déjà pas mal de boulot (il rit).

Vous évoquez un sujet très intime sur scène. Pourquoi avoir choisi de parler de votre coming out?

Parce que c’est le sujet le plus drôle. C’est difficile de composer avec cette chose-là. Certains personnages sont assez ok avec la question, d’autres un peu moins. Mais ce n’est pas un spectacle sur l’intolérance. C’est plutôt un spectacle sur un environnement familial qui doit composer avec ce coming out. Ce sont des ajustements et ils sont très drôles à montrer.

Pourquoi ne pas être vous-même sur scène?

Ce sont les autres qui sont drôles, pas moi. Je ne suis pas très drôle à imiter. Je n’ai pas envie de faire du stand-up, alors je n’ai pas envie d’être moi.

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