JUSTINE METTRAUX SIGNE UN EXPLOIT RETENTISSANT

Arrivée samedi après-midi au large des Sables-d'Olonne, plus tard qu'initialement prévu, la skippeuse de l'IMOCA TeamWork-Team Snef, première féminine et première étrangère de l'édition 2024/2025 du Vendée Globe, est la nouvelle détentrice du record féminin de l'épreuve.

Il s'est passé plusieurs jours entre les arrivées des premiers Dalin-Richomme-Simon, et celle de Jérémie Beyou, qui a bouclé vendredi matin la 10 édition du Vendée Globe à la quatrième place. Or depuis, les skippeurs se succèdent les uns après les autres aux Sables-d'Olonne.

Après les Français Paul Meilhat, Nicolas Lunven et Thomas Ruyant, c'est désormais Justine Mettraux qui a conclu samedi à 14h38 et à la huitième place son tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

Justine Mettraux se prépare à vivre des heures délicates

Outre le fait qu'elle soit la première femme à franchir la ligne d'arrivée en cette édition, ainsi que la première étrangère, la skippeuse de l'IMOCA TeamWork-Team Snef a signé un nouveau record féminin de l'épreuve, en 76 jours, 1 heure, 36 minutes et 52 secondes. Elle pulvérise ainsi les 87 jours, 2 heures, 24 minutes et 25 secondes établis par Clarisse Crémer il y a quatre ans.

Evolution du record féminin du Vendée Globe

1997 – Chabaud (140j, 4h, 38 min) 🇫🇷

2001 – MacArthur (94j, 4h, 25m) 🇬🇧

2021 – Crémer (87 jours, 2h, 24m) 🇫🇷

2025 – Mettraux (76j, 1h, 36m) 🇨🇭

Mettraux, qui a joué tout du long aux avant-postes (elle n'a jamais été reléguée au-delà de la 11e place depuis qu'elle a franchi le cap de Bonne-Espérance), aura brillamment surmonté la perte précoce de sa voile d'avant, et les conditions difficiles qui ont accompagné sa remontée de l'Atlantique.

Malmenée par une dépression, peu après être parvenue à réparer son hydrogénérateur, la Genevoise n'espérait qu'une seule chose: «que le bateau tienne jusqu’aux Sables-d’Olonne». Elle peut désormais pousser un gros ouf de soulagement, alors que le vent – qui a soudain disparu ce samedi, permettant au Britannique Sam Goodchild de se rapprocher – soufflait encore fort pas plus tard qu'hier dans le Golfe de Gascogne. Des conditions qui ont d'ailleurs poussé les organisateurs à activer en tant que ligne d'arrivée la «ligne tempête», une porte obligatoire, certes plus large et plus éloignée des côtes, mais plus appropriée sur le plan de la sécurité.

La suite désormais pour la navigatrice? Les retrouvailles tant attendues avec ses proches, la remontée incessamment sous peu du célèbre chenal devant les badauds, puis son débarquement sur le ponton officiel de la course, où le champagne coulera à flots. Suivra ensuite dans les prochaines heures ce qui s'apparente à un petit tourbillon médiatique, puis un passage par la scène de l'organisation et le «skippers finishers club», où Justine Mettraux devrait être acclamée par la foule venue l'accueillir.

Or si la Genevoise en a terminé avec le Vendée Globe, la course est encore loin d'être achevée pour les deux autres Suisses encore en lice. 20e en fin de matinée, juste devant le vieux briscard Jean Le Cam, Alan Roura poursuit sa remontée de l'Atlantique, après avoir franchi l'Equateur mercredi. Quant au Zurichois Oliver Heer, il pointe samedi au large du Brésil à la 30e place.

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2025-01-25T13:46:47Z