«LA FêTE DES GENS QU'ON AIME»: UNE éCOLE GENEVOISE ANNULE LA FêTE DES MèRES, L'UDC ET LE MCG CRIENT AU WOKISME

Remplacer la fête des mères par «la fête des gens qu'on aime». La décision de l'école de Lully (GE) de «changer le concept» des fêtes parentales a affolé les réseaux sociaux, l'UDC et le MCG. Accusé d'avoir une «mission woke», le Département d'Anne Hiltpold désapprouve.

«La fête des gens qu’on aime»: voilà le concept tout mignon qui a déclenché la colère à Genève dans les rangs de l’Union démocratique du Centre (UDC) et du Mouvement citoyens genevois (MCG). La direction de l’école primaire de Lully a annoncé aux parents que le concept de la fête des mères allait changer «au vu de la mouvance actuelle traitant de l’inclusion des genres et de l’égalité homme-femme». Ceci sur la décision de «l’équipe enseignante de l’école».

Adressé ce jeudi 18 avril aux parents des élèves de 4 à 12 ans, le courrier en ce sens a été largement partagé sur les réseaux sociaux. La circulaire précise que la décision a été prise «de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mois de mai, mais, de manière plus globale, les gens qu’on aime».

Dénoncer le wokisme

Dans un communiqué paru vendredi, l’UDC dénonce «la nouvelle mission woke du Département de l’instruction publique (DIP)». Le MCG relève pour sa part qu'«il n’est pas acceptable de supprimer ces traditions sympathiques à une époque où notre société a perdu beaucoup de ses repères». Le parti, qui s’inquiète de cette tendance qu’il observe, a déposé une question écrite au Grand Conseil.

Cette polémique a rapidement pris de l’ampleur vendredi. Sollicité par l'agence de presse Keystone-ATS, le DIP précise qu’il «n’approuve d’aucune manière la démarche isolée prise par la direction de l’école de Lully». La conseillère d’État libérale-radicale Anne Hiltpold estime qu’il s’agit d’une erreur de jugement. Elle a demandé à la direction de l’école de revenir sur sa décision afin de maintenir la confection de bricolages pour la fête des mères et la fête des pères, comme le veut la tradition à l’école primaire.

Le canton n’adore pas le concept

«La direction générale de l’enseignement obligatoire n’était pas au courant de cette démarche, que nous ne soutenons ni sur la forme ni sur le fond», ajoute le DIP. Le Département estime qu’elle ne contribue aucunement à servir des objectifs pédagogiques ou éducatifs.

Entre le 12 mai de la fête des mères et le 2 juin de la fête des pères, la date intermédiaire du 24 mai a été choisie par le corps enseignant. Pour l’heure, il est prévu que les enfants préparent «deux cadeaux, qu’ils ou elles pourront, selon le nouveau concept, offrir aux personnes qu’ils ou elles aiment», précise la lettre transmise aux parents.

(Avec ATS)

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