SON CRéATEUR DéFEND UNE CéRéMONIE DE «BIENVEILLANCE ET D’INCLUSION»

Si quelques voix se sont élevées contre certaines séquences diffusées vendredi soir, Thomas Jolly, le concepteur de la cérémonie des Jeux olympiques de Paris 2024, rejette toute idée de militantisme ou de subversion.

La cérémonie d’ouverture des JO de Paris, survenue vendredi soir, n'a laissé personne indifférent. Si quelques voix à droite et à l'extrême droite ont dénoncé une cérémonie «woke», le Comité international olympique (CIO) a salué la fête. Le concepteur du show, Thomas Jolly, a quant à lui revendiqué une soirée aux idées «républicaines».

«Pas une pierre», mais «une montagne»

«Chaque édition amène sa pierre a l’édifice» mais là «on a amené une montagne, c’est pas une petite pierre», a lancé Christophe Dubi, directeur exécutif des JO au CIO, lors d’une conférence de presse aux côtés de Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation (Cojo). A leurs côtés également; l’équipe artistique, Thomas Jolly et Thierry Reboul, avaient les voix un peu éraillées et de petits yeux dus à une courte nuit.

«On a dû s’adapter à la seconde près», a expliqué Thierry Reboul, et l’utilisation d’un «certain nombre de toits parisiens» les plus «pentus» a été abandonnée pour les danseurs et des musiciens, en raison des conditions météo. Il a aussi félicité les artistes: aucun «n’a pas souhaité» participer, «aucun n’a pas tenu».

Pas la volonté d'être subversif et de choquer

L’homme orchestre de la cérémonie, le metteur en scène de théâtre Thomas Jolly a de son côté affirmé que sa «volonté» n’était «pas d’être subversif et de choquer». «Hier soir, c’était des idées républicaines de bienveillance et d’inclusion», a-t-il dit, lui-même victime de «harcèlement» dans l’enfance. Il a ainsi revendiqué d’avoir fait une cérémonie «républicaine» et non porteuse de messages «militants».

«En France, on a le droit de s’aimer, comme on veut, avec qui on veut, en France on a le droit de croire et de ne pas croire. En France, on a beaucoup de droits», a-t-il dit, expliquant qu’il n’avait pas pris connaissance de tous les messages, notamment les critiques.

Sur les conditions «‹Fluctuat nec mergitur› (devise de la ville de Paris, «il est battu par les flots et ne sombre pas»), c’est l’esprit de Paris qui s’est mêlé à l’esprit olympique», a-t-il aussi déclaré en référence à la pluie battante. Et de citer Sénèque: «la vie, ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est danser sous la pluie».

Interrogé sur la large place réservée à une séquence LVMH durant la cérémonie d’ouverture, Tony Estanguet a expliqué que cela avait «contribué au fait qu’il devienne partenaire».

Une «cérémonie engagée»

Il s’est félicité du «moment unique» de cette cérémonie dont le principe en plein air a été beaucoup débattu notamment en raison des craintes liées à la sécurisation de l’évènement. «Il n’y a eu aucun problème de sécurité», a-t-il souligné.

Et le patron du Cojo a assumé une «cérémonie engagée» avec des «messages forts» sur «l’amour», «la diversité». «L’idée c’était de faire réfléchir et de porter un message le plus fort possible», dont «la ligne directrice» et «le message» étaient connus du CIO, a-t-il aussi confié.

Interrogé sur le fait de savoir si la diffusion de la cérémonie avait été coupée dans certains pays, le porte-parole du CIO, Mark Adams, a dit qu’il ne pouvait pas répondre à la question à ce stade. Quant à l’audience mondiale, elle ne devrait pas être connue avant plusieurs jours, a précisé le CIO à l’AFP.

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