IL SIMULE SA MORT, FUIT AVEC UNE FEMME, PUIS LE REMORDS L'ENVAHIT

Une Américaine et ses enfants croyaient que leur mari et père s'était noyé lors d'une sortie en kayak en août. Après quatre mois de cavale, il est rentré au pays.

C'est la fin d'une cavale quelque peu singulière pour Ryan Borgwardt. L'Américain de 45 ans, marié depuis 22 ans et père de trois enfants, est apparu mercredi devant le Tribunal du comté de Green Lake (Wisconsin), menotté et vêtu d'une combinaison orange. L'homme a notamment été inculpé d'obstruction après avoir fait l'objet d'une opération de recherche ayant coûté 35'000 dollars. Lors de l'audience, Ryan Borgwardt est resté muet, se contentant d'annoncer qu'il se représenterait lui-même, faute de moyens pour se payer un avocat.

Le quadragénaire a simulé sa propre mort lors d'une sortie en kayak, le 12 août dernier sur le lac. Sa famille a vécu trois mois d'enfer jusqu'à ce que la police fasse savoir, au mois de novembre, qu'elle ne croyait pas au décès de l'Américain et qu'il s'agissait selon toute vraisemblance d'une mise en scène. Les autorités ont en effet découvert que l'Américain avait traversé la frontière pour entrer au Canada quelques jours après sa fausse noyade et qu'il communiquait depuis plusieurs mois avec une Ouzbèke parlant le russe. Il aurait ensuite fui vers l'Europe, rapporte le «New York Post».

Avant de se volatiliser, l'homme avait laissé son passeport original chez lui et avait essayé de brouiller les pistes en supprimant le disque dur de son ordinateur et en effaçant l'historique de ses recherches. Il avait par ailleurs modifié toutes les adresses e-mail reliant à ses comptes bancaires et transféré de l'argent sur un compte bancaire étranger. En novembre, les enquêteurs sont parvenus à entrer en contact avec le fuyard et à parler avec lui «quasiment chaque jour». L'individu leur a alors expliqué avoir monté ce stratagème en raison de «problèmes personnels». Le quadragénaire a finalement accepté de rentrer au pays, «pour sa famille».

La police n'a pas donné d'information quant au lieu où Ryan Borgwardt résidait ni sur la personne avec laquelle il se trouvait. Lors d'une conférence de presse, le shérif du comté de Green Lake, Mark Podoll, a insisté sur le fait que l'Américain s'était volontairement rendu. La police a refusé de dire si Ryan Borgwardt était entré en contact avec sa famille depuis son retour au pays. «Ils vont bien, c'est probablement la meilleure chose à dire. Je ne peux comparer leur situation à aucune autre que j'aie connue dans ma carrière, je n'ai aucune référence», a confié Matthew Vande Kolk, adjoint du shérif, à propos de l'épouse du quadragénaire et de ses trois enfants.

2024-12-12T20:44:52Z