CHRISTIAN CONSTANTIN: «AUJOURD’HUI, IL FAUT SE RéVEILLER!»

S’il n’a pas aimé du tout ce qu’il a vu à Thoune, le boss de Tourbillon sait que son équipe peut encore atteindre tous ses objectifs. Mais cela suppose de retrouver un autre FC Sion…

Avec sa nouvelle défaite contre Thoune, le FC Sion n’a pas préparé idéalement sa demi-finale de Coupe contre Lugano, samedi soir. Va-t-on passer d’une semaine où le club de Tourbillon aurait pu «tout gagner» à une semaine où il pourrait «tout perdre»? Même si les Valaisans demeurent leader de Challenge League, ce risque-là existe. On en parle avec Christian Constantin qui, fidèle à son habitude, va accompagner l’équipe lors de sa mise au vert au golf de Loèche et sans doute davantage s’impliquer qu’il ne l’a fait jusqu’à présent.

Que s’est dit Christian Constantin, lundi soir au coup de sifflet final à Thoune?

Que l’on s’était comporté comme des juniors, en étant inoffensif. Dans nos gestes, tout n’était qu’alibi. Je n’ai pas aimé mon équipe. On ne peut pas se contenter de ce que l’on a montré. Que cela soit au niveau des duels, de l’engagement ou de l’intensité, bref, à tous les niveaux, il n’y avait pas assez. Je n’ai clairement pas aimé ça…

En quatre matches, Sion n’aura pas réussi à battre une seule fois le FC Thoune cette saison. Cela raconte quoi?

Que Thoune demeure plus que jamais notre bête noire. Quand on se dit que l’on s’est incliné seulement trois fois de toute la saison, on peut être content parce que c’est très peu, donc magnifique. Mais quand on voit que l’on a perdu trois fois contre la même équipe, là, cela ne va pas du tout parce que, dans ce cas, c’est beaucoup trop.

«Ce que l’on a fait ces derniers temps ne nous offre aucune garantie. Pour en obtenir, on devra en faire plus»

Qu’avez-vous dit à vos joueurs à la mi-temps? Etiez-vous effectivement dans le vestiaire comme l’affirme la rumeur?

Je suis resté dans le couloir. Au final, on n’a pas su trouver les solutions (...) Aujourd’hui, il faut se réveiller! Parce que rien n’est fait, ni dans un sens ni dans l’autre. Si l’on fait bien les choses, on peut encore tout attraper, gagner le championnat et passer Lugano. A l’inverse, on peut aussi tout perdre. Le pire serait de se retrouver barragiste après une saison pareille…

Avez-vous parlé avec votre coach?

Didier (ndlr: Tholot) va réagir. Il est plus positif que moi, et avec raison. Je suis trop sanguin après une défaite. La réalité, c’est que ce que l’on a fait ces derniers temps ne nous offre aucune garantie. Pour en obtenir, on devra en faire plus. Le côté positif, c’est que l’on ne dépend de personne d’autre en championnat. Sur les deux tableaux, Sion reste maître de son destin. Si l’on remporte tous nos matches, on sera européen! Mais lundi sur le coup de 22h15, on était très loin de l’Europe… 

«Avec Lugano, on hérite du morceau le plus compliqué. Le favori n’est pas connu, il est archiconnu»

Samedi soir, c’est la Coupe, avec la venue d’un FC Lugano marchant actuellement sur l’eau. Comment passer d’un (mauvais) match à un tout autre match?

Avec Lugano, on hérite du morceau le plus compliqué. Le favori n’est pas connu, il est archiconnu. Sur ces dix derniers matches, Lugano en a gagné neuf contre un nul. Devant un tel obstacle, il conviendra donc de redoubler d’efforts et d’intensité. En ouvrant les yeux non pas seulement devant mais aussi à côté et derrière soi. Et en courant non pas uniquement pour donner l’impression de courir… En tout, il faudra atteindre un autre niveau, ouvrir les écoutilles et augmenter la puissance du moteur.

Qu’en est-il de Bua, rapidement sorti sur blessure à la Stockhorn Arena et dont le FC Sion semble très dépendant. Quand espérez-vous le récupérer?

Au plus tard pour la finale dans la version positive. Au plus tôt pour les barrages dans la version pessimiste.

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